« Pourquoi ne nous a‑t‐on pas écoutées avant ? », souffle Alex*. Depuis mi‐février et le témoignage d’une étudiante de Sciences Po Toulouse dénonçant un viol lors d’une soirée d’intégration, de nombreux récits de violences sexistes et sexuelles subies au sein des Instituts d’études politiques (IEP) se sont accumulés sur les réseaux sociaux. Hashtag : #SciencesPorcs. Sciences Po Lyon n’est pas épargné. « Je suis contente que cela sorte enfin, reprend Alex, étudiante de l’école située au centre Berthelot et membre de son association féministe Collectif Pamplemousse. Mais cela fait déjà deux ans qu’on se démène et que rien ne bouge… »
Dans quelle mesure l’IEP de Lyon dirigé par Renaud Payre, également 3e vice‐président de la Métropole depuis l’an dernier, est‐il concerné par ces violences ? Et comment la prestigieuse école y répond‐elle ? Au cours des trois dernières années universitaires, la direction a signalé trois étudiants au procureur de la République pour agressions sexuelles. Mediacités a recueilli le témoignage d’une victime de l’un d’eux. Son histoire illustre la lenteur et la tiédeur de la réaction de Sciences Po Lyon à l’égard de son agresseur présumé. Alors même qu’un rapport interne, que nous avons pu consulter, dénonce la