Tout un symbole. Vendredi 26 mars dernier, le conseil municipal de Lyon a décidé d’attribuer le nom de l’avocate féministe Gisèle Halimi au nouveau centre social du 8e arrondissement, avenue Général Frère. En juin prochain, c’est une plaque au nom de Marie‐Thérèse Mora qui sera inaugurée dans un jardin public du quartier de la Croix‐Rousse, montée Bonafous. Proposé par les membres du conseil de quartier et validé par les élus, ce choix célèbre la mémoire et le savoir‐faire d’une digne représentante des « Mères lyonnaises » qui a tenu un restaurant non loin de là, rue Ozanam, de 1966 à 2002. Lors d’un précédent conseil municipal, le 28 janvier, deux autres personnalités féminines avaient également été retenues, les résistantes Denise Vernay et Elise Rivet, pour baptiser respectivement une esplanade dans le 3e arrondissement, près de la place Bahadourian, et un parc du 5e.
Ces votes illustrent la volonté de l’exécutif de Grégory Doucet (EELV) d’opérer un rééquilibrage entre les sexes dans les noms des rues de Lyon. Et il y a du boulot ! D’après un décompte exclusif de Mediacités [lire notre méthodologie dans l’encadré à la fin de l’article], sur les 1928 avenues, cours, rues, impasses, places, montées, chemins ou esplanades que compte la ville, seuls