À Lyon, moins d’une rue sur quinze porte le nom d’une femme

Mediacités a passé en revue les noms des près de 3000 avenues, places ou quais de Lyon, Villeurbanne et Vénissieux. Sur les plaques, les personnalités féminines honorées sont réduites à portion congrue. Un héritage historique que la majorité écologiste de Grégory Doucet promet de corriger. Mais la tâche est plus compliquée qu’elle n’y paraît.

EsplanadeVernay
Esplanade Denise Vernay, attenante à la place Djebraïl Bahadourian, dans le 3e arrondissement de Lyon. Photo : N.Barriquand/Mediacités.

Tout un symbole. Vendredi 26 mars dernier, le conseil municipal de Lyon a décidé d’attribuer le nom de l’avocate féministe Gisèle Halimi au nouveau centre social du 8e arrondissement, avenue Général Frère. En juin prochain, c’est une plaque au nom de Marie‐Thérèse Mora qui sera inaugurée dans un jardin public du quartier de la Croix‐Rousse, montée Bonafous. Proposé par les membres du conseil de quartier et validé par les élus, ce choix célèbre la mémoire et le savoir‐faire d’une digne représentante des « Mères lyonnaises » qui a tenu un restaurant non loin de là, rue Ozanam, de 1966 à 2002. Lors d’un précédent conseil municipal, le 28 janvier, deux autres personnalités féminines avaient également été retenues, les résistantes Denise Vernay et Elise Rivet, pour baptiser respectivement une esplanade dans le 3e arrondissement, près de la place Bahadourian, et un parc du 5e.

Ces votes illustrent la volonté de l’exécutif de Grégory Doucet (EELV) d’opérer un rééquilibrage entre les sexes dans les noms des rues de Lyon. Et il y a du boulot ! D’après un décompte exclusif de Mediacités [lire notre méthodologie dans l’encadré à la fin de l’article], sur les 1928 avenues, cours, rues, impasses, places, montées, chemins ou esplanades que compte la ville, seuls

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Temps de lecture : 11 minutes

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Par Jennifer Simoes et KarlMaps, avec Valentin Thibaut-Sochay et Nicolas Barriquand

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