La vidéo‐audience ou la justice « en mode dégradé »

La crise sanitaire n’a fait qu’accélérer le phénomène : faute de moyens financiers et humains pour escorter des détenus aux tribunaux, le recours à la visioconférence se généralise dans les salles d’audience. Des magistrats et avocats s’en alarment.

visio-audience
Illustration : NB/Mediacités.

À la cour d’appel de Lyon, la salle d’Aguesseau résonne du va‐et‐vient des avocats drapés dans leurs toges. Dans ce décor, un grand téléviseur à écran plat tranche avec l’austérité du lieu. Une avocate munie d’une télécommande tente de régler la caméra plantée au‐dessus. Un homme apparaît brièvement, le temps d’entrevoir son uniforme de l’administration pénitentiaire, puis laisse place à un détenu.

Agité, la trentaine, celui‐ci enlève à moitié son masque. « J’entends pas ce que vous dites Madame ! », crie‐t‐il. Son audience se déroule péniblement, un grésillement parasite les échanges du début à la fin. « J’entends mal, j’entends rien ! J’ai pas un dernier mot à dire ? », interpelle le détenu alors que le juge s’apprête

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Profitez de toutes nos enquêtes !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation indépendant sur les pouvoirs locaux. Et ses enquêtes ont de l’impact !
Abonnez‐vous pour profiter d’infos exclusives sur votre ville et soutenir le travail de ses journalistes.
(69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement)

Je soutiens Mediacités


Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 6 minutes

Favorite

Par Blandine Lavignon