« S’il y avait deux squats, on pourrait dire que ce sont les maniaques du squat qui ont encore frappé. Quand il y en a de partout qui s’ouvrent comme en ce moment, ça montre bien qu’il y a un réel problème avec le logement à Lyon », considère Margot, membre du collectif Collège sans frontières Maurice Scève, du nom du célèbre squat du 4e arrondissement où ont vécu plusieurs centaines de migrants, évacué en octobre 2020. Sur le parquet usé du « Chemineur », un autre squat de la Croix‐Rousse où Mediacités l’a rencontrée, elle raconte « les derniers locataires sont partis de cet immeuble il y a plus d’un an ».
Depuis fin juin dernier, ces appartements vacants de la rue Denfert‐Rochereau se sont remplis. Quarante jeunes migrants y ont trouvé un toit. Des bâtiments vides comme celui‐ci, l’Insee en comptabilisait 24 000 en 2018 à Lyon. Un chiffre alarmant, mais difficile à interpréter, tous les logements vacants n’étant pas forcément mobilisables. Mediacités fait le point sur le sujet en trois questions.
1 – Combien de logements vacants à Lyon et dans la Métropole ?
La Métropole de Lyon comptabilise une totalité de 755 615 logements. Pour savoir combien d’entre eux sont vides, le Grand Lyon et la ville de Lyon travaillent à partir des fichiers fiscaux de la Direction générale des finances publiques (DGFip). Pour cette administration, est considéré comme vacant « un logement vide …