Vidéosurveillance à Lyon : la thèse critique enterrée sous Gérard Collomb

Alors que la fusillade de La Duchère a rouvert le débat sur la vidéosurveillance, Mediacités s'est procuré une thèse commandée par la ville de Lyon en 2011 sur le sujet. Le document, qui n'avait jamais été dévoilé par l'ancien maire de Lyon Gérard Collomb, nuance beaucoup l’efficacité du dispositif.

Videosurveillance-Nantes
Illustration : Jean-Paul Van der Elst

Soixante, quarante‐huit, zéro caméras ? Après une fusillade visant des policiers lundi 25 octobre à La Duchère, la question de l’utilité de la vidéosurveillance s’est de nouveau invitée sur la place publique, à grand renfort de communication politique.

Mardi, le maire de Lyon Grégory Doucet a affirmé que 60 caméras étaient installées dans ce quartier du nord‐ouest de Lyon. Rapidement corrigé par le préfet du Rhône Pascal Mailhos qui a expliqué qu’il y avait « zéro caméra dans le secteur de Sakharov [où a eu lieu la fusillade, ndlr], 48 caméras dans le secteur plus large de La Duchère et 60 caméras dans la globalité du 9e arrondissement ». Face à un ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, « déplorant le manque de caméras dans le quartier » et l’appelant « à sortir de son idéologie et à aider les policiers en mettant des caméras de vidéoprotection », Grégory Doucet a mis en avant son « pragmatisme ». « On fait en sorte que notre dispositif de vidéoprotection soit le mieux maillé, le mieux réparti possible », a indiqué l’édile écologiste. 
Un enterrement à 100 000 € ?
Mais alors, efficace ou non la vidéosurveillance ? Dès 2011, la ville de Lyon a souhaité appuyer son déploiement sur des données objectives en proposant un CDD de trois ans à un doctorant pour « évaluer de l’efficacité, des effets et pratiques de la vidéoprotection à Lyon » sur la période 1999–2010 ». Coût global de l’opération, 36 000 euros par an sur trois ans, dont 14 000 euros subventionnés par l’État. Et depuis ? Plus rien.

Contacté en 2020 par Mediacités [relire notre enquête 

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Par Justin Boche

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