Guillotière : entre trafic de cigarettes et descentes de flics, à la rencontre de ceux qui vivent « la place du Pont »

Après une opération spectaculaire des forces de l’ordre ce 19 novembre, la place Gabriel-Péri, au cœur du quartier de la Guillotière, paraît ces derniers jours très calme. Transfigurée. L’image est trompeuse ? Pendant plusieurs semaines, Mediacités s’est immergé sur cette place aux enjeux - sociaux, urbains, politiques - bien plus complexes que la litanie des faits divers dont elle est devenue le synonyme.

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La place Gabriel-Péri, dans le quartier de la Guillotière, à Lyon, aussi appelée « place du Pont ». Photo : J.Simoes.

Une berline de la police municipale garée le long du trottoir et deux agents postés sous l’enseigne du McDonald’s. Il règne, ce lundi 22 novembre, une étrange ambiance sur la place Gabriel‐Péri. Étrange car calme. Depuis la démonstration de force de vendredi dernier [lire plus bas], des hommes en uniforme font le siège du cœur de la Guillotière, que beaucoup continuent de désigner par son ancien nom de « place du Pont ». Pour combien de temps ?

Rixes, vols, incivilités et même coups de feu… Depuis des mois, pas un jour ne passe sans que la presse lyonnaise chronique le chaos dans lequel serait plongé Gabriel‐Péri. A raison ? Depuis des semaines, Mediacités s’est immergé sur la place, devenue synonyme de polémiques politiciennes et de descentes de policiers, pour rencontrer et raconter ceux qui y passent, y travaillent – pas toujours légalement – et y vivent. Écouter aussi d’autres voix que 

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Par Jennifer Simoes

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