Chantage à la vidéo : l’odieux complot contre le potentiel rival du maire de Saint‐Etienne

L’entourage de Gaël Perdriau (LR) a piégé son premier adjoint centriste Gilles Artigues, ancien député, en le filmant à son insu avec un homme lors d’une soirée intime, à l’hiver 2014, à Paris. La vidéo est depuis utilisée pour le faire chanter, selon une enquête de Mediapart, qui révèle les coulisses de cette opération.

202208-img-video-chambre-7
Extraits de la vidéo enregistrée dans la chambre d’hôtel avec Gilles Artigues (en costume) et Samy Kéfi-Jérôme (chemise blanche). © Document Mediapart

Depuis maintenant près de huit ans, Gilles Artigues, adjoint au maire de Saint‐Étienne, vit avec un lourd secret, dont il n’a jamais pu se libérer. À l’hiver 2014, des « amis » politiques de son propre camp lui ont tendu un piège redoutable : ils l’ont filmé, à son insu, au cours d’une soirée intime qu’ils avaient spécialement organisée pour lui en marge d’une réunion à Paris.

Le conseiller municipal centriste, père de famille très impliqué dans la communauté catholique, a ensuite subi un chantage pour que cette vidéo compromettante ne soit pas divulguée.

Pieds et poings liés, Gilles Artigues n’a jamais dénoncé publiquement ces méthodes, d’autant qu’il ignorait tout des coulisses de cette opération.

Une enquête de Mediapart permet aujourd’hui de révéler que ce traquenard, inspiré de la tradition du « kompromat », une arme du KGB toujours en vogue dans la Russie de Vladimir Poutine pour contrôler ou disqualifier des adversaires, a été directement organisé par l’entourage du maire de Saint‐Étienne Les Républicains (LR), Gaël Perdriau, dont Gilles Artigues est l’adjoint depuis 2014. 

Le but ? Contenir l’influence de l’élu centriste, dont l’implantation locale était crainte dans la majorité municipale en cas de possible dissidence politique, d’après les éléments recueillis par Mediapart.

La vidéo qui a permis d’assujettir Gilles Artigues pendant toutes ces années a été

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 12 minutes

Favorite

Par Antton Rouget (Mediapart)

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a atteint son premier objectif.
Pour garantir notre indépendance et contribuer au développement d’une presse locale d’investigation, aidez-nous à aller plus loin et à atteindre 110% d’ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

Chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 30 secondes