Les carottes sont‐elles cuites pour les « bœuf‐carottes » ? Ce mardi 18 octobre, une réunion du comité technique de la Métropole de Lyon doit se pencher sur le sort des contrôleurs de gestion de la maison. Dans le monde des collectivités territoriales, ces agents de catégorie A ont hérité du sobriquet de la police des polices. Leur rôle ? Ausculter le fonctionnement des divers services qui composent leur collectivité et évaluer ses politiques publiques, souvent à l’aide de tableaux de bord qu’ils contribuent à bâtir. « Pour l’administration comme pour les élus, le contrôle de gestion est un outil d’aide à la décision », résume Arafat Benamer, responsable de cette mission au sein du conseil départemental de la Moselle.
Mais revenons au Grand Lyon. La Métropole présidée par l’écologiste Bruno Bernard compte 16 contrôleurs de gestion. La moitié se consacre aux services, organisés par délégations (transition environnementale et énergétique, urbanisme et mobilités, développement responsable, etc.). On parle alors de « contrôle interne ». L’autre moitié s’occupe des satellites de la collectivité : l’agence de développement Aderly, l’autorité organisatrice des transports Sytral, le musée des Confluences ou encore la Société publique locale Lyon Part‐Dieu, chargée de l’aménagement du quartier. On parle cette fois‐ci de « contrôle externe ».
« Internes » comme « externes », les contrôleurs de gestion sont vent debout contre un projet de réorganisation de leur service comme l’a révélé une étude d’impacts conduite… en interne [lire plus bas]. Selon eux, la réforme en cours de finalisation mettra en péril leur capacité d’agir. « Et ils ont raison, car ils se retrouveront dans une position où ils ne pourront plus travailler, prévient Alain Pérelstein, ancien responsable du contrôle de gestion de la région Hauts‐de‐France …