Jusqu’à peu, Hervé Legros et son entreprise Alila avaient les honneurs des médias. En 2017, un reportage du magazine Capital, diffusé par M6, offrait une vision plutôt complaisante du patron trentenaire. Un géant de près de deux mètres de haut, costume taillé au millimètre et sourire perpétuellement « ultra‐bright », aux allures « de jeune loup de la finance », commentait la voix off. Dans le reportage, Hervé Legros se mettait volontiers en scène. On le voyait déambuler dans les couloirs du siège de son entreprise, à la Cité internationale de Lyon, aux manettes d’un robot de télé‐présence. « Je suis un maniaque du contrôle », lançait Hervé Legros derrière son écran.
« Trente minutes de publicité pour un promoteur immobilier », avait alors épinglé Arrêt sur Images. Nos confrères rappelaient que la fortune du chef d’entreprise lyonnais, basée sur la vente de logements à des bailleurs sociaux, faisait concurrence aux organismes HLM « constructeurs » et avait bénéficié de conditions bien plus favorables au secteur privé qu’aux acteurs publics du logement social.
Qu’importe. Restait le mythe du self‐made‐man parti d’un CAP de plomberie pour bâtir un empire. Le promoteur affichait