Pour les femmes atteintes d’un cancer ou leurs proches, Courir pour elles est devenu un événement incontournable à Lyon. Chaque printemps, des milliers de coureuses, T‑shirts roses sur les épaules, s’élancent sur des parcours de 2,5 à 10 kilomètres, après s’être acquittées de 15 à 25 euros de frais de dossard. Un footing pour la cause au marketing soigné, dans la lignée des événements estampillées « octobre rose ». Les sommes récoltées financent des actions de prévention et des activités physiques adaptés à destination des femmes en soin. Pour sa quinzième édition, qui se déroulera le 26 mai prochain, Courir pour elles a vu grand : la course délaissera le parc de Parilly, à Bron, pour le Grand Parc de Miribel‐Jonage.
Mais, à l’heure de souffler ses quinze bougies, l’association traverse depuis plusieurs mois une période de turbulences internes, sur fond de crise de croissance. Au centre des critiques : la figure de la présidente et fondatrice de l’association Sophie Moreau. Une « fonceuse » devenue la vitrine incontournable de Courir pour elles, mais de plus en plus contestée pour sa gestion financière de l’association et son management éprouvant.
Salaire conséquent et en hausse constante ces dernières années, voiture de fonction, emploi de sa sœur, soupçons de harcèlement sur des jeunes alternantes sur lesquels se penche le parquet de Lyon et démissions en cascade de bénévoles… Notre enquête révèle une