Parcourir la liste des quatorze candidats et candidates investis par le RN et ses alliés dans le Rhône pour les élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains, c’est faire un saut dans l’inconnu. Prenons Laurent Mouton par exemple, investi dans la 1ère circonscription, au centre de Lyon. S’agit-il du comptable du même nom, trouvé sur Internet ? Et sa voisine, Anaëlle Bisleau, qui se présente dans la 2e circonscription, est‐ce cette cheffe de cuisine à Fourvière ou plutôt cette spécialiste des ressources humaines, diplômée de Sciences Po il y a quelques années ?
C’est le paradoxe des candidats de l’extrême droite dans le Rhône : ils n’ont jamais été aussi proches de conquérir des sièges de députés – ce serait une première dans l’histoire du département – mais ceux choisis pour porter les couleurs du parti de Marine Le Pen n’ont jamais été aussi peu dans la lumière. Exit les têtes d’affiche locales des précédents scrutins (Christophe Boudot, Agnès Marion, Andréa Kotarac, Antoine Melliès…), à la notoriété certes modeste, mais bien identifiés. Place à une flopée d’anonymes, dont au moins trois