Extrême droite : à Lyon, la dérive du Simone, café et coworking catho 

Étiqueté jusqu’à présent « catho de gauche », le lieu organise des conférences sur des thématiques variées. Mais la reprise, il y a quelques mois, du bureau de l'association par des bénévoles liés à des mouvances traditionalistes et réactionnaires a entériné son glissement très à droite.  

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Le café et coworking catholique Le Simone, dans le quartier d'Ainay (Lyon2e). Photo : Méline Pulliat

« La honte ! » Ce mercredi 19 janvier, une trentaine de militantes de NousToutes scandent en chœur ce mot devant un petit café associatif et coworking d’apparence ordinaire à deux pas de Perrache : le Simone. Le collectif féministe s’est rassemblé ce soir‐là pour protester contre la venue de Matthieu Lavagna. Militant anti‐avortement, cet auteur et youtubeur a été invité au Simone pour animer une conférence au titre provocateur : « Quels arguments rationnels contre l’avortement ? État des lieux de la réflexion pro‐vie. » Malgré la présence de NousToutes, la réunion publique a lieu. Mais à la sortie, quelques membres de l’association qui gèrent le café expriment leur colère. « J’ai honte que Le Simone soit associé à ça », lâche l’une d’elle. « C’est le signe d’un virage droitard », complète Grégoire Soual‐Dubois, un habitué des lieux.

Situé rue Vaubecour, dans le 2e arrondissement de Lyon, ce café créé par l’association Alternatives Catholiques (Altercathos) et baptisé en référence à la philosophe Simone Weil, organise régulièrement des conférences et des débats. A travers la fondation Saint‐Irénée, le diocèse de Lyon a soutenu financièrement l’association jusqu’en 2019. Et jusqu’à présent, Le Simone était perçu comme « un café catholique ouvert », estime Serena du collectif NousToutes. Une réputation qui appartient désormais au passé ? Ces derniers mois, le café coworking a pris un tournant à droite toute, voire à l’extrême droite. Mediacités, ainsi que nos confrères de Rue89Lyon, a enquêté sur cette dérive réactionnaire orchestrée par des catholiques traditionalistes, monarchistes pour certains.

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Par Clémence Martin et Méline Pulliat

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