« C’est pour l’école, c’est pour l’école ? », crie Esmeralda, 13 ans, en accourant vers Annick Plou. Militante aguerrie du collectif Romeurope, cette dernière est effectivement venue expliquer la procédure pour s’inscrire dans un établissement scolaire voisin. Dans ce bidonville formé depuis octobre quai Wilson, au cœur de l’Ile de Nantes, s’alignent une soixantaine de caravanes de fortune, auxquelles ont parfois été ajoutées quelques planches de bois. A l’arrière-plan : les grues des chantiers qui foisonnent sur cette île où est censé s’écrire l’avenir de Nantes. Ce « campement illicite » est emblématique de cette population originaire d’Europe de l’Est dont la présence gratte comme une verrue. Certaines familles ont fait le tour de plusieurs communes de l’agglomération avant d’atterrir ici, après leur sixième expulsion en deux ans. Les enfants ne savent plus quelle école veut d’eux. « C’est un vrai gâchis ! Cela fait des années que les expulsions entravent l’insertion et peuvent mettre les familles à la merci de certains trafiquants », s’insurge Annick Plou, en frappant aux portes pour rechercher les enfants à scolariser.
La première place d’un classement fluctuant
Si le rassemblement du quai Wilson est l’un des plus grands de Loire‐Atlantique, il est loin d’être le seul. D’après le dernier recensement établi par la Direction interministérielle de l’hébergement (DIHAL), en avril, le département totaliserait 42 « campements illicites, grands squats et bidonvilles ». En collectant les données auprès des associations, Mediacités a pu établir la carte (partielle) de ces campements dans la métropole nantaise. Là où, comme le confirme la préfecture de Loire‐Atlantique, se concentre l’essentiel de ces havres précaires et souvent insalubres.
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