À 71 ans, la raffinerie Total de Donges porte difficilement ses 32 000 kilomètres de canalisations. C’est la conclusion d’une mise en demeure envoyée en août dernier au géant pétrolier français par la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (Dreal) des Pays de la Loire. L’administration souligne « des manquements majeurs » dans la maîtrise d’exploitation du site et rappelle des « risques potentiels de pollution des eaux et des sols en cas de rupture des équipements ».
Une mise en garde qui vise les longues tuyauteries qui parcourent le site, où sont traitées chaque année près de 11 millions de tonnes d’hydrocarbures. Et la Dreal de lister de nombreux « désordres », ces signes d’usures le long des rangées de canalisations et sur les cuvettes de stockages de fuel brut. Appuyée par la préfecture de Loire‐Atlantique, la « police de l’environnement » va même plus loin : le recensement et la modernisation des équipements, responsabilité de Total, est « insuffisante ».