Mais à qui l’écrin du cœur d’Anne de Bretagne appartient‐il vraiment ?

Retrouvé après le vol du 13 avril, l’écrin doit-il retrouver sa place au musée Dobrée ? Non, répond Jean-Louis Jossic. Ancien adjoint chargé de la culture, le leader du groupe Tri Yann s’appuie sur une étude prouvant que la mairie de Nantes est propriétaire du joyau. De quoi réveiller d'anciennes querelles.

Reliquaire du coeur d’Anne de Bretagne
Reliquaire du cœur d'Anne de Bretagne / Photo : Jibi44 - Creative Commons

Les cambrioleurs du musée Dobrée n’y songeaient pas. Mais en dérobant l’écrin du cœur d’Anne de Bretagne (retrouvé une semaine plus tard) dans la nuit du 13 avril dernier, ils n’ont pas simplement fait trembler les habitants des cinq départements de la Bretagne historique. Mais aussi réveillé une querelle vieille de près d’un siècle entre la ville et le département…

C’est à Jean‐Louis Jossic que l’on doit la réouverture des hostilités. Furieux que ce joyau si symbolique ait échappé à la vigilance du conseil départemental, propriétaire du musée Dobrée, le leader du groupe Tri Yann demande à ce qu’il revienne entre les mains de la municipalité de Nantes, son propriétaire légitime selon lui. « Il ne doit pas continuer à être [gardé] dans des conditions pareilles, explique‐t‐il. Il n’y a plus aucune raison valable pour que la ville de Nantes ne réclame pas ses droits » sur cet objet. C’est en tout cas l’objet du courriel qu’il a envoyé cette semaine à Johanna Rolland et de l’entretien qu’il a accordé à Mediacités.

> Écoutez l’intégralité de l’interview de Jean‐Louis Jossic

La propriété de la ville selon une étude de 2006 
Sur quoi s’appuie l’ancien adjoint à la culture de Jean‐Marc Ayrault ? Il confie à Mediacités qu’une étude juridique commandée par la mairie de Nantes en 2006, qui atteste que la ville est bien propriétaire du fameux écrin et qu’elle …

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Par Antony Torzec

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