Saint‐Nazaire : l’eau qu’on croyait si pure polluée aux pesticides

Dans l'aggomération de Saint-Nazaire, l’eau du robinet provient pour moitié de la nappe de Campbon. Cette nappe phréatique est réputée si pure que l’eau est à peine filtrée et que la marque Cristaline l’utilise pour remplir ses bouteilles. Mais des données nouvelles, que dévoile Mediacités, montrent qu’on y trouve pourtant de nombreuses traces de pesticides.

Camion Cristaline
Un camion de livraison de la marque Cristaline, qui puise une partie de l'eau qu'elle embouteille dans la nappe de Campbon. / Photo : Julie Reux

Entre Nantes et Saint‐Nazaire, sous les prés bucoliques se cache l’un des trésors naturels du territoire : la nappe de Campbon, une réserve d’eau souterraine qui alimente en eau potable l’agglomération de Saint‐Nazaire et au‐delà. Une source à laquelle puise la marque Cristaline pour remplir une – petite – partie de ses millions de bouteilles vendues en France. 100 millions de mètres cubes d’une eau réputée pure. Jusque là, en tout cas. 

Car les données publiques, décortiquées par l’antenne vannetaise de l’association Eau et Rivières de Bretagne (ERB), démontrent que l’eau de Campbon est loin d’être aussi préservée qu’on le croyait jusqu’alors. Certes, la nappe conserve son point fort : son absence de nitrates, liée à la présence de pyrite, une roche qui filtre naturellement cette substance ce qui, vu de Bretagne, est déjà extraordinaire. Mais ce que l’on ignorait jusqu’alors, c’est que l’eau de Campbon regorge de pesticides.

Les résultats sont sans appel : 534 substances

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 6 minutes

Favorite

Par Julie Reux

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes