Il y a sept mois, Mediacités révélait l’existence d’un malaise profond au sein de la médecine du travail de Nantes. Après avoir repéré des signes de souffrance au travail, le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de cette association employant 300 personnes, dont 80 médecins du travail, commandait une enquête sur les risques psycho‐sociaux pesant sur ses salariés. Cet audit est achevé. Il sera présenté aux membres du conseil d’administration fin janvier. Mediacités a pu se procurer une copie de ce document interne, qui lève le voile sur des pratiques qui engendrent des lourds dégâts psychologiques chez les salariés.
« Une ambiance insoutenable au quotidien », « des conflits importants », « des humiliations publiques, des menaces et autres marqueurs d’un système managérial défaillant », « un sentiment de négation de l’individu »… Le tableau social dépeint par Technologia fait froid dans le dos. Ce cabinet indépendant (celui‐là même qui avait examiné la situation chez France Télécom après la vague de suicides en 2009) a décortiqué les réponses au questionnaire envoyé aux 300 salariés du SSTRN
Le pilote de la médecine du travail
Le SSTRN (Service de Santé au travail de la région nantaise) coordonne les services liés à la médecine du travail depuis 1942. Cette association assure le suivi de la santé des salariés et la prévention santé au travail auprès de 22 000 entreprises du bassin d’emploi nantais et de leurs 250 …