Lundi, le Premier ministre Édouard Philippe livrait les premiers enseignements tirés par l’exécutif du Grand débat national lancé par le gouvernement quelques mois plus tôt. Sous la verrière du Grand Palais, à Paris, et devant une assemblée triée sur le volet rassemblant ministres, directeurs d’administrations, représentants syndicaux, élus et responsables d’associations. La veille, à Saint‐Nazaire, l’ambiance était toute autre. Dans un immeuble squatté, aux murs défraîchis, 700 « gilets jaunes » tenaient le bilan du second rassemblement national du mouvement.
En langage « gilets jaunes », on appelle cela une « Assemblée des assemblées » ou « AG des AG ». Du vendredi après‐midi au dimanche soir, les représentants de 250 groupes locaux avaient suivi ateliers et séances plénières. Objectif : définir les revendications, les propositions et les actions, mais aussi réfléchir à l’avenir de ce mouvement entamé cinq mois plus tôt.
Comme le notait France Info vendredi, la facture – plutôt salée – du grand raout gouvernemental est estimée entre 200 000 et 400 000 euros. Et ce même si la location de l’équipement culturel parisien s’est faite à titre gracieux. Celle de la « grande messe jaune » ? Aux alentours de 15 000 euros, selon Ludovic, l’un des organisateurs de la manifestation. Faiblement structuré, et ne disposant ni des moyens ni de l’organisation logistique que peuvent avoir les syndicats, les gilets jaunes ont dû « bricoler ». D’autant qu’ils n’ont bénéficié d’aucun apport d’argent public.
Si une association a bien été cr …