A la grande école de la vie politique, les candidats En Marche aux élections municipales font partie des « première année ». Des débutants, souvent inconnus, pour qui le bachotage est de rigueur. Dernier cours magistral en date : la sécurité, avec comme professeur principal Jean‐Michel Fauvergue. Le CV de l’intervenant en jette : 40 années passées dans la police, dont les quatre dernières à la tête du RAID (il était présent notamment lors de l’assaut contre les terroristes du Bataclan, le 13 novembre 2015). Élu député de Seine‐et‐Marne en juin 2017, il préside désormais un groupe « sécurité » à l’Assemblée Nationale. Fort de ces qualifications, le « Monsieur sécu » de La République en Marche distille son savoir à l’occasion des élections municipales.
Le 21 novembre dernier, c’est donc à Nantes qu’il officiait. Après une discussion avec des syndicalistes de la Semitan (transports publics) et de la police, direction le local de campagne de Valérie Oppelt, pour un grand oral. Rue Voltaire, à deux pas de la place Graslin, une vingtaine de candidats LREM en Loire‐Atlantique (outre Valérie Oppelt, on y trouvait entre autres, Yves Armand, François‐Xavier Le Hécho et Yannick Louarn, respectivement têtes de liste à La Montagne, Châteaubriant et Rezé) ou de collaborateurs se pressent autour du professeur. Qui réservera néanmoins l’essentiel de ses conseils à la candidate nantaise. « Ne perds pas ton temps à demander des effectifs de policiers nationaux supplémentaires. C’est perdu d’avance ! », lui lance, par exemple le co‐auteur d’un rapport parlementaire