Lors de la cérémonie des vœux d’une municipalité, les langues se délient rarement pendant les discours, surtout en période électorale. Il faut plutôt attendre le cocktail, lorsqu’un verre à la main et un petit four dans l’autre, les élus pensent être en confiance, en terrain conquis. C’est ce qu’il s’est passé, le 12 janvier dernier, à La Baule. Pour la dernière fois, le maire sortant (LR), Yves Métaireau, préside la cérémonie. Pour l’occasion, les invités sont nombreux. On aperçoit même le président socialiste du département, Philippe Grosvalet, qui – au diable les adversités politiques ! – en profite pour louer « l’élégance morale, intellectuelle et politique » du maire sortant.
Autre invité de marque : le sénateur (LR) Christophe Priou, un ami de 30 ans de l’élu de La Baule. Et voilà qu’entre deux verres, l’ancien maire du Croisic puis de Guérande confie à ses amis présents : « Après les élections municipales, je démissionne pour laisser la place à Laurence ». Laurence ? Entendez par là, Laurence Garnier, la vice‐présidente (LR) du conseil régional des Pays de la Loire et, surtout, candidate à l’élection municipale à Nantes face à la socialiste Johanna Rolland.
Quelques jours plus tard, le sénateur de 62 ans confirme à Mediacités les propos livrés sous couvert de confidence lors de ce raout baulois. « Ce n’est pas une surprise, nous confie‐t‐il. En 2017, nous avions évoqué avec Laurence (NDLR : alors en deuxième position sur la liste LR aux élections sénatoriales) cette démission à mi‐mandat si elle n’était pas élue elle‐même au Sénat. Ce qui a …