Arbre aux hérons : un projet d’avenir, qui pourrait bien le rester

LR et LREM dénoncent le coût et le flou du dossier. Nantes en commun.e.s veut rompre avec ce symbole du dogme de l'attractivité. La candidate EELV le rejette fermement. Et même la Commission européenne se tient en embuscade... S'ils veulent voir leur projet aboutir, les patrons des Machines de l'île vont devoir s'accrocher aux branches.

UneArbre
Prototype d'une branche de l'Arbre aux hérons / Photo : Creative commons - Jean-Pierre Dalbéra - Flickr - https://www.flickr.com/photos/dalbera/7724254868

La chasse aux hérons est ouverte. Officiellement, le projet d’Arbre annoncé à 35 millions d’euros et destiné à prendre racine dans le jardin extraordinaire de la carrière Misery, est sur les rails. A l’automne, le conseil métropolitain a voté une enveloppe supplémentaire pour les études préparatoires de 1,48 million d’euros, portant le total à 4,4 millions d’euros. Il a accepté aussi la réalisation d’un premier héron géant pour 2,8 millions. Alors, avec plus de sept millions d’euros déjà engagés, peux‐t‐on encore suspendre le vol du héron, voir le renvoyer dans son nid ? Selon les principaux challengers de Johanna Rolland aux prochaines municipales, oui.

Candidate LREM, Valérie Oppelt assure qu’elle « n’enterre pas le projet », mais cache à peine son agacement devant la désinvolture de ses concepteurs, Pierre Orefice et François Delarozière : « Ils ont demandé aux élus de voter sans devis et sans études préalables, et sans même un devis sur le coût des études prélables ! C’est pourquoi il a fallu voter une rallonge en octobre 2019 ». S’ajoute à cela, selon Valérie Oppelt, un manque de transparence sur les comptes de la Machine, « qui n’est plus du tout de notre époque ». 
Hérons à petit pas, tapons les entreprises
Si l’Arbre doit se faire, ce sera pour  « 35 millions d’euros de budget total, sans dépassement envisageable », assène la candidate LREM, qui sait pourtant que plus personne ne prend ce chiffre au sérieux. « Il circule depuis plus de 15 ans et ne repose sur aucune analyse …

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Par Erwan Seznec

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