Johanna Rolland largement en tête ! Non, ce n’est ni un pronostic électoral, ni le résultat d’un sondage que vous révèle aujourd’hui Mediacités. Plutôt celui d’une course dans la course, à laquelle se livre l’ensemble des candidates à l’élection municipale nantaise. Une autre campagne, plus discrète, menée loin des salles de meetings, des étals de marché ou des projecteurs des médias : celle pour le financement de leurs dépenses électorales.
A moins d’un mois du premier tour de scrutin, la totalité, ou presque, des listes concurrentes commence à avoir une idée assez précise de leurs recettes et de leurs dépenses potentielles. Nous les avons interrogées. Et, à ce petit jeu, la maire (PS) sortante arrive largement devant ses adversaires, avec un budget total estimé à 267 000 euros. Soit, au minimum, 130 000 euros de plus que la candidate arrivant en seconde position de ce “palmarès”.
Avant de plonger plus avant dans le détail des comptes, un petit rappel s’impose. Si l’on est très loin des niveaux de dépenses atteints aux Etats‐Unis, en France aussi la politique coûte cher. Et, comme le rappelait l’économiste Julia Cagé dans son dernier ouvrage, la démocratie a un prix. Un exemple : en 2014, les dix candidats présents au premier tour de l’élection municipale nantaise avaient déboursé un total de 749 116 euros. Soit un peu plus de 4 euros par électeur inscrit sur les listes électorales. Et 7,5 euros par enveloppe glissée dans l’urne…
Une somme qui reste largement encadrée par la loi. S’ils n’ont pas le droit de recevoir d’aide financière de la part d’organis