Depuis quelques mois, André Sobczak signe ses courriels d’un « Titulaire de la chaire Réalités Intelligence des territoires ». Rien d’étonnant pour cet enseignant‐chercheur de 46 ans qui, après avoir gravi tous les échelons de l’école de commerce Audencia, en est devenu le directeur académique et de la recherche, il y a quatre ans. Plus surprenant : ce Franco‐Allemand est aussi, depuis 2014, conseiller municipal et métropolitain de Nantes et se trouve en position (ré)éligible sur la liste présentée par la maire (PS) sortante, Johanna Rolland, aux élections municipales. Peu connu des Nantais, l’élu a pourtant pris du galon politique, devenant en 2016 vice‐président de Nantes Métropole à l’Europe (où la collectivité exerce un lobbying actif), mais aussi à la responsabilité sociale des entreprises.
C’est à la publication d’une lettre d’information et d’un site dédié, en mars 2019 que beaucoup de ses collègues élus ont découvert ce choix de travailler avec l’entreprise immobilière Réalités, dont le nom s’est retrouvé sur le devant de la scène l’an dernier à l’occasion du dossier YelloPark. « Sa qualité personnelle n’est pas en cause, mais j’avoue que j’étais estomaqué », glisse un membre de la majorité municipale. D’autres n’y prêtent guère attention.
« Personnellement, aucun élu ne m’en jamais parlé, répond André Sobczak aux questions de Mediacités, Je peux concevoir le [trouble], mais je …