En bleu, en rouge ou en vert, on la voit partout cette marinière. Jusque sur le dessin d’une affiche de campagne… Depuis le 11 décembre, le haut rayé de la candidate Margot Medkour s’est incrusté dans la communication de la liste Nantes en commun.e.s et, plus globalement, dans le paysage politique nantais. Ce soir là, lors du deuxième grand débat public des municipales, organisé par l’association À la nantaise, la responsable associative de 28 ans, pull rayé sur le dos, marque les esprits. « Elle était dans son couloir, mais son discours avait quelque chose de frais, voire brillant », concède Julien Bainvel, conseiller municipal (LR) et co‐listier de Laurence Garnier. Portée par sa tête de liste, Nantes en commun·e·s, émerge (enfin) dans la campagne, sous les yeux un peu ébahi des équipes concurrentes.
« La marinière, c’est un choix politique pour se différencier des autres candidates, rembobine Arthur Créhalet, 30 ans, membre de la France insoumise et en charge de la stratégie politique de la campagne. Notre problème n’est pas de convaincre sur nos idées – ça marche très bien – mais plutôt de nous faire connaître. » Mission réussie : face aux représentantes des principaux partis, le petit mouvement “citoyen” a réussi sa percée, selon tous les adversaires et soutiens que Mediacités a pu interroger. Mais d’où vient Nantes en commun·e·s, dont la campagne‐surprise ressemble beaucoup à celle qu’auraient voulu/pu faire les écologistes ?