Comme souvent dans ce genre de cas, le diable se niche dans les détails. Il y a une douzaine de jours, nous vous décrivions par le menu les marchés passés par la ville de Nantes pour tenir la promesse de Johanna Rolland : « Fournir à chaque Nantais un masque lavable et réutilisable au moment du déconfinement ».
Si l’engagement de la maire (PS) de Nantes a été globalement tenu, deux ou trois points nous paraissaient encore obscurs : pourquoi la ville était‐elle allée chercher des masques fabriqués au Portugal quand d’autres, à l’image de Rennes, avaient réussi à se fournir en France ? Comment une petite société de quatre salariés comme Embody avait‐elle réussi à remporter ce marché de près de trois millions d’euros ? Et surtout, ces fameux masques sont‐ils aussi efficaces qu’annoncés et que le réclament les normes édictées par l’État ? Autant de questions qui nous ont amené à nous lancer sur la piste des masques. Une enquête un peu plus tortueuse que nous ne l’aurions cru au départ.