Le très cher dépotoir sauvage de la mairie de Treillières

A Treillières, la commune a remblayé pendant des années une ancienne carrière avec les déchets des chantiers municipaux. Sommé par l’État de cesser cet « écart majeur » à la réglementation, le maire estime qu’un retraitement ordinaire des déblais aurait coûté trop « cher » à sa commune. D'après une étude, la facture d'une remise en état du site s'élèverait à 4,5 millions d'euros.

Pollution des sols Nantes2
Illustration : Jean-Paul Van der Elst

C’est un sac de nœuds et une affaire révélatrice de la légèreté avec laquelle sont parfois traitées les questions environnementales… A Treillières, aux portes de Nantes, la municipalité a tranquillement alimenté pendant des années une vaste décharge illégale, à deux kilomètres du centre‐bourg, sans la moindre autorisation administrative. Grande comme deux terrains de foot, haute de près de six mètres, elle est située juste en surplomb d’un ruisseau qui fait la frontière avec La Chapelle‐sur‐Erdre.

Après avoir fait office de simple « dépôt » municipal, l’ancienne carrière de gravier du « Bossin » a été rebouchée par les agents municipaux avec à peu près tout et n’importe quoi. « Il y a des morceaux de tous les chantiers de démolition entrepris par la mairie depuis 2013, résume Emmanuel Renoux, le chef de file de l’opposition municipale. On y retrouve tous les équipements des terrains de sport démolis, comme les aubettes en résine ou les projecteurs encore avec leurs ampoules. Il y a aussi des morceaux du préau qui était situé derrière la mairie : le toit était en fibre‐amiante. »

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Par Guillaume Frouin (PressPepper)

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