« Laurence ! Laurence ! Laurence ! » ; « Bravooo ! ». Sous les vivats d’une trentaine de colistiers et de militants, la tête de liste LR, fait son entrée dans l’arrière-salle d’un chic café de la place Aristide‐Briand. Les mines sont satisfaites et l’ambiance détendue. Laurence Garnier vient de rassembler… 27,61 % des suffrages, soit 32 points de moins que la maire sortante (PS) Johanna Rolland. La défaite en chantant, en somme ! « 30 ans, ça suffit » affirmaient les bandeaux – d’un rouge aussi vif que désespéré – collés par les militants au dessus des affiches de la maire sortante. Apparemment non : en 2026, quand s’achèvera la mandat tout juste entamé, la droite aura passé 37 ans à randonner dans l’opposition le sac à dos alourdi par six nettes défaites.
Municipales : la droite nantaise est‐elle condamnée à perdre éternellement ?
Emmenée par Laurence Garnier, la droite vient d'enchaîner une sixième défaite consécutive aux élections municipales à Nantes. Et plutôt dans les grandes largeurs. Idées, casting, héritage politique, sociologie électorale. Exploration des raisons pour lesquelles Nantes est devenue pour la droite une “terre de mission”.