Covid‐19 : le manque de reconnaissance du CHU de Nantes pour ses élèves infirmiers

Alors que les étudiants en soins infirmiers (ESI) ont joué un rôle de premier ordre sur le front de la "guerre" contre le Covid, le CHU de Nantes continue de leur réclamer les frais d'inscription qu'une partie d'entre eux avaient déjà refusé de payer à la rentrée dernière, les considérant illégaux.

Entrée du CHU de Nantes
Entrée du CHU de Nantes. / Photo : David Picot

Fin juin, le ton est monté entre Lucie, 20 ans, étudiante à l’institut de formation en soins infirmiers (IFSI) du CHU de Nantes, et ses parents. Au cœur du conflit, la lettre des huissiers reçue le 25 juin à leur domicile, sommant la famille de régler 233,58 euros au CHU de Nantes. 203 euros de frais d’inscription non payés, et 30,58 euros de frais d’huissiers. Sous la pression des créanciers, la famille se fissure : d’un côté, les parents enjoignent l’étudiante de payer sa dette, de l’autre, Lucie l’estimant illégitime, campe sur sa position. Comme elle, une dizaine d’étudiants ont reçu les lettres des huissiers le 16 mars, et une autre dizaine, le 25 juin (voir images ci‐dessous). Si Lucie tient bon, d’autres étudiants n’auront pas cette possibilité : le CHU est même intervenu auprès de Pôle Emploi, afin qu’il retienne le montant de ces frais sur leurs indemnités chômage. 

Un tiers des ESI mobilisés contre le Covid‐19
La pilule est d’autant plus difficile à avaler que les apprentis‐infirmiers nantais sortent d’une année compliquée : un tiers d’entre eux ont été mobilisés pendant le Covid en tant qu’aide‐soignants, et devaient, dans le même temps, poursuivre les travaux nécessaires à la validation de leur année, puis passer des partiels dans des …

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Par Elsa Sabado

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