Porte de Gesvres : quand contribuables et usagers payent pour Cofiroute

Alors que l'hyper rentabilité des sociétés privées d'autoroute est régulièrement dénoncée, les Nantais vont quand même payer une partie des 47,9 millions d'euros de travaux que coûtera le réaménagement de la porte de Gesvres par la filiale de Vinci.

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Ciel bas et lourd sur le périphérique de Nantes. / Photo : Creative Commons par CCB1347

Une super affaire pour les géants du BTP, un manque à gagner terrible pour l’Etat… On le savait déjà, mais les conclusions du rapport de la commission sénatoriale rendues publiques la semaine dernière soulignent, une fois encore, le malaise : en privatisant ses autoroutes en 2006, l’Etat s’est privé de 7,8 milliards d’euros de recettes tout en offrant des profits énormes aux géants du BTP (Eiffage et Vinci en tête) qui les exploitent désormais. Pis (ou mieux, si l’on détient un nombre – conséquent – d’actions de ces deux sociétés), cette « rentabilité hors norme » ne fera que s’accroître dans les années qui viennent.

D’après une étude commandée par les sénateurs, les filiales autoroutières de Vinci et d’Eiffage atteindraient le seuil de rentabilité dès 2022. Soit plus de dix ans avant la fin de leurs contrats avec l’État. Résultat : les recettes de péages encaissées à partir de 2023 seraient « tout bénéf”  » pour elles et leurs actionnaires, qui pourraient repartir in fine avec 70 milliards d’euros de dividendes
Jackpot
L’étude commandée par la commission d’enquête du Sénat estime que les actionnaires des sociétés concessionnaires d’autoroutes pourraient toucher jusqu’à 40 milliards d’euros de dividendes entre 2022 et la fin des contrats (entre 2031 et 2036). Auxquels s’ajoutent les dividendes déjà versés : 30,6 milliards d’euros (sources : rapports de la Cour des comptes, de l’Autorité de la concurrence et de l’Autorité de régulation des transports).

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Publié le

Temps de lecture : 6 minutes

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Par Isabelle Jarjaille

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