« Oui, bien sur que le CHU est sale ! Évidemment ! Avec nos conditions de travail, c’est impossible de réussir à nettoyer correctement ». Linda Bedjguelel fulmine. Car c’est un fait, l’hôpital de Nantes est sale. Et il suffit d’y passer pour remarquer les nombreux moutons de poussière qui jonchent les couloirs ou se cachent derrière les portes des boxes de consultation aux urgences. Sans parler de l’état déplorable des sous‐sols : « Le problème, c’est que tout transite par les sous‐sols, reprend l’agent d’entretien du CHU, salariée chez Onet et déléguée CGT. Les machines, le linge, etc. Les draps qui vont remonter dans les blocs ou en néo natalité, par exemple, vont passer par là ».
Devant cet état de fait, le coupable pointé du doigt par les agents d’entretien n’est autre que leur employeur, Onet, qui ne leur donnerait ni le temps ni les moyens de mener à bien leur mission de nettoyage. « Je travaille à la maternité, explique Linda Bedjguelel. Avant, on était cinq agents en 35 heures. Maintenant, il ne reste plus que moi à temps plein.