« La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est le manque de considération après les agressions sur nos collègues, samedi, lors de la manifestation. » Voilà comment plusieurs policiers nantais expliquaient à Mediacités le départ précipité de leur patron, avant que Presse‐Océan ne révèle l’information mercredi 9 décembre en début d’après-midi. L’annonce avait été faite officieusement dès le matin, dans la cour de Waldeck‐Rousseau, le commissariat central de Nantes : 18 mois seulement après avoir été nommé directeur départemental de la sécurité publique (DDSP, dans le jargon policier), Benoist Desferet quittera la Loire‐Atlantique d’ici à la fin de l’année.
Ce départ surprise tient en grande partie aux relations difficiles que le DDSP entretenait avec ses troupes, d’après les policiers interrogés par Mediacités. Arrivé à Nantes dans un climat déjà tendu, moins d’un mois après la mort de Steve Maia Caniço suite à une charge policière, Benoist Desferet a montré au cours des derniers mois un tempérament « bilieux », rigide et sans état d’âme, selon les témoignages que nous avons pu recueillir.
Un trait de caractère qui s’est manifesté une nouvelle fois en ce début de semaine. « Nos collègues de la CDI (Compagnie départementale d’intervention, NDLR) ont été choqués par les agressions dont ils ont été victimes samedi à Nantes lors de la manifestation contre la loi « Sécurité globale …