Hospitalisations sans consentement en psychiatrie à Nantes : quand les zones grises du droit servent à enfermer

A Nantes et en Loire-Atlantique, plus de 1500 personnes se retrouvent chaque année en hôpital psychiatrique pour y recevoir des soins, sans leur consentement. Mediacités a pu suivre les audiences du Juge des libertés et de la détention à l’hôpital Saint-Jacques. Et voir comment un lieu de soin se transforme parfois en lieu d’enfermement de substitution.

HP_ST_Jacques_Nantes
L'hôpital Saint-Jacques, où sont installés les services de psychiatrie du CHU de Nantes. / Photo : Louis Raymond

Au sommet de la façade à colonnades de l’hôpital Saint‐Jacques de Nantes, la croix chrétienne a été enlevée voilà quelques années, mais il en reste une sur le fronton, en relief, symboliquement nimbée de lumière. Sans doute un souvenir du prieuré qui s’est tenu ici, entre le Moyen‐Âge et la Révolution, avant que le bâtiment soit réaménagé au cours du XIXe siècle pour satisfaire à sa nouvelle vocation médicale. La croix éclaire, l’architecture impose. Pour un peu, on pourrait faire un parallèle avec le pouvoir dont les psychiatres disposent sur les âmes, que le philosophe Michel Foucault qualifiait de « disciplinaire ».
A l’écoute des patients
Les audiences de la juge des libertés et de la détention (JLD) avec les patients hospitalisés sans leur consentement ont néanmoins lieu à l’autre bout de l’hôpital, dans la partie la plus moderne, le pavillon Pinel. « Vous pouvez laisser la porte ouverte, les audiences sont publiques », indique à un infirmier

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 8 minutes

Favorite

Par Louis Raymond

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes