« Le psychiatre a dit que je me mettais en danger. Il a décidé de m’hospitaliser. J’avais des idées noires et je mangeais beaucoup trop depuis longtemps. Mais là j’ai compris que j’allais vraiment mal et que je faisais de vraies crises de boulimie ». Julie, 15 ans, a des traces de scarification aux poignets et aux chevilles. Recroquevillée sur son portable, elle attend son rendez‐vous avec la psychologue qui la suit à la Maison des adolescents de Nantes, après ses 15 jours d’hospitalisation.
Un déclic pour elle. « J’ai réalisé que mes problèmes familiaux étaient trop graves. Ma mère est alcoolique, mon père est parfois violent et ils s’entendent très mal depuis 10 ans. Ça a empiré au premier confinement, avec ma mère en télétravail », avoue‐t‐elle le regard perdu dans le vague. Troubles du comportement alimentaire, scarifications, idées suicidaires et tentatives de suicide ont explosé
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