Il n’a fallu que quelques jours au Procureur de la République d’Angers pour donner suite au signalement de l’association Anticor et ouvrir une enquête préliminaire. Dans cette alerte envoyée début juin à la justice, l’association anti‐corruption dénonce « d’éventuelles irrégularités relevées lors de la délibération portant sur les indemnités de fonction des membres du Conseil municipal de la ville de Cholet. » En clair, les élus se seraient octroyé des indemnités plus élevées que ce que permet la loi.
Les premiers soupçons sont d’abord venus des rangs de l’opposition municipale. C’était il y a un an, le 3 juillet 2020, lors de l’installation du nouveau conseil municipal de Cholet. La passe d’armes n’a duré que quelques secondes mais n’a pas échappé aux antennes locales d’Anticor. La conseillère municipale d’opposition, Sylvie Tolassy interpelle alors le maire réélu Gilles Bourdouleix
Gilles Bourdouleix
Maire de Cholet depuis 1995 et président de l’agglomération du Choletais depuis 2017, Gilles Bourdouleix a été député entre 2002 et 2017 et conseiller régional des Pays de la Loire entre 1998 et 2002. Avocat de profession, il a présidé de 2009 à 2015 le Centre national des indépendants et paysans (CNIP) et participé à la création de l’UDI, qu’il quitte en 2013.
Des propos outranciers ou injurieux le conduisent à plusieurs reprises devant les tribunaux. En 2014, il est condamné par le tribunal correctionnel d’Angers pour apologie de crime contre l’humanité, pour des propos envers la communauté des gens du voyage. Condamnation annulée l’année suivante par la Cour de cassation.
En 2014, il est reconnu coupable …