« La municipalité de Saint‐Colomban doit‐elle adapter son Plan Local d’Urbanisme pour permettre l’instruction des demandes d’extensions des sablières ? » Le 9 janvier prochain, c’est à cette question qu’auront à répondre les 2 051 inscrits sur les listes électorales de ce village du sud de Nantes (sur 3 400 habitants). Présenté ainsi, l’objet de la consultation publique organisée par la mairie sous l’égide de la préfecture peut paraître technique. En réalité, son objet est assez simple : faut‐il autoriser, ou non, les entreprises Lafarge et GSM qui exploitent 49 et 65 hectares de carrières sur le territoire de la commune à s’étendre sur 70 hectares supplémentaires de terres classées « espaces agricoles pérennes ».
Une question qui divise la population, autour de l’impact des carrières sur l’environnement, le paysage et l’activité agricole, mais aussi la ressource en eau, le prix du foncier ou encore la perte de biodiversité. Une question que le maire, Patrick Bertin a donc décidé de trancher en demandant l’avis des électeurs à l’occasion d’une consultation publique. Un bon point démocratique, qui soulève néanmoins quelques questions.
Quand les industriels subventionnent les associations
Car à Saint‐Colomban, Lafarge et GSM ne sont pas uniquement des marchands de sable. Depuis 2018, les deux sociétés exploitant les carrières de la commune « investissent » chaque année une trentaine de milliers d’euros