En ce 25 janvier, dans l’immense hangar de toile installé derrière le terminal roulier de Montoir, au pied du pont de Saint‐Nazaire, la température dépasse à peine zéro degré. Une ambiance glaciale pour dévoiler, en conférence de presse, le bilan 2021 du GPM (Grand Port Maritime) de Nantes – Saint‐Nazaire. Les chiffres annoncés ne permettent pas de réchauffer l’atmosphère. L’année dernière, le trafic du port (19 millions de tonnes) a dégringolé, retrouvant le niveau des années 1980. La chute de la consommation des énergies fossiles en raison de la crise Covid a mis en évidence le handicap majeur du port
Grand port de Nantes – Saint‐Nazaire : derrière le douloureux audit interne, la crise industrielle qui couve
Mediacités a pu consulter un audit interne qui confirme la détérioration du climat social au siège du Grand Port Maritime de Nantes - Saint-Nazaire depuis trois ans. Un mal-être des salariés qui cache une crise plus profonde : celle qui plane sur l’avenir de ce site industriel, 4e port français, qui peine à sortir de sa dépendance aux énergies fossiles.