C’est un secret de polichinelle qui, pour beaucoup de salariés d’Audencia Business School, marque « le début d’une rupture totale de confiance avec la direction », comme l’explique l’un d’entre eux. À la mi‐mars 2020, aux premiers jours du premier confinement lié à la crise COVID, la grande école de commerce ferme ses portes, comme l’ensemble des établissements d’enseignement du pays. Dix jours durant, l’activité est nulle dans les salles de cours comme dans les bureaux.
Passé ce temps de sidération, la direction de l’école de commerce – dont nombre de salariés dénoncent le management « toxique » et sexiste, comme Mediacités le révélait le 8 septembre – décide de faire passer ses 400 employés d’alors au chômage partiel à 50 % (85 % de l’indemnité versée à chaque salarié est prise en charge par l’État) pour l’ensemble du mois d’avril 2020. Mais, dans les faits, une large majorité de salariés télétravaille à temps plein, selon les témoignages et les documents recueillis par Mediacités. Soit un éventuel détournement de dispositif d’aide public au nez et à la barbe des services de l’État alors débordés, la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS) en tête.