Chez Audencia, un chômage pas si partiel durant le confinement

Toxique et sexiste, le management au sein de l'école de commerce nantaise flirte aussi avec la légalité. Lors du premier confinement, une large part des 400 salariés, pourtant placés au chômage partiel à 50 %, ont travaillé à temps plein, sous pression de la direction.

Le siège et campus principal d’Audencia qui jouxte l’Université de Nantes (c) Thibault Dumas
Le siège et campus principal d'Audencia, à Nantes. Photo : Thibault Dumas

C’est un secret de polichinelle qui, pour beaucoup de salariés d’Audencia Business School, marque « le début d’une rupture totale de confiance avec la direction », comme l’explique l’un d’entre eux. À la mi‐mars 2020, aux premiers jours du premier confinement lié à la crise COVID, la grande école de commerce ferme ses portes, comme l’ensemble des établissements d’enseignement du pays. Dix jours durant, l’activité est nulle dans les salles de cours comme dans les bureaux.

Passé ce temps de sidération, la direction de l’école de commerce – dont nombre de salariés dénoncent le management « toxique » et sexiste, comme Mediacités le révélait le 8 septembre – décide de faire passer ses 400 employés d’alors au chômage partiel à 50 % (85 % de l’indemnité versée à chaque salarié est prise en charge par l’État) pour l’ensemble du mois d’avril 2020. Mais, dans les faits, une large majorité de salariés télétravaille à temps plein, selon les témoignages et les documents recueillis par Mediacités. Soit un éventuel détournement de dispositif d’aide public au nez et à la barbe des services de l’État alors débordés, la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS) en tête. 

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Par Thibault Dumas

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