Accidents du travail : Carole, nantaise rescapée d’un AVC

Une chute, des mauvaises conditions de sécurité, mais aussi les journées à rallonge et la surcharge de travail... En France, comme partout dans le monde, ces dernières sont de plus en plus fréquemment à l'origine d'accidents vasculaires cérébraux (AVC) qui finissent parfois par être reconnus comme accident du travail. C’est l’histoire de Carole, à Nantes en 2021.

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Cadre RH dans un grand groupe à Nantes, Carole a été victime d'un AVC en 2021, finalement reconnu comme un accident du travail. / Photos : Antony Torzec, Patrick Amoy / Unsplash. Illustration : Pierre Leibovici / Mediacités

Cet instant est marqué à jamais dans sa mémoire. C’était le 24 mars 2021 à 14h30. Dans son bureau à Nantes, Carole participe à une visioconférence avec son chef de service et deux représentants syndicaux. Cette cadre en ressources humaines dans une grande société du secteur de l’énergie est alors interrogée par son supérieur. « Et toi Carole, tu en penses quoi ? ». Stupeur. Carole ne peut sortir aucun mot. Elle panique, baisse son écran d’ordinateur et fait des signes à sa collègue du bureau d’à côté. Abasourdie, elle ne comprend pas ce qui lui arrive. Sa collègue intervient alors que Carole ressent en plus une perte de sensibilité dans un bras. Elle ne parvient toujours pas à sortir un son de sa bouche.

Cette consœur a la présence d’esprit d’appeler rapidement les secours. Quelques minutes plus tard, les équipes du SAMU la prennent en charge. « Le médecin m’a demandé de parler et de bouger un bras. J’en étais incapable », raconte la cadre RH. « Je n’ai même pas pu m’assoir sur un fauteuil roulant. Une de mes jambes

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Par Antony Torzec

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