Le secteur tertiaire nantais, mauvais élève de la sobriété énergétique

Du CHU à l’université, en passant par les transports, les commerces, les bureaux des entreprises ou ceux de l’administration, la crise énergétique fait aussi flamber les factures. La prise de conscience y est d'autant plus brutale que les marges de progression sont énormes.

2022-12-Nantes-image-aerienne-vue-tour-Bretagne
Vue aérienne du centre nantais depuis la tour de Bretagne. / Image : quentin sur Unsplash

Après avoir lu le premier volet de l’enquête de Mediacités consacrée à la sobriété énergétique à Nantes, vous savez à quel point la rénovation thermique des logements relève du défi. Pourtant, ce n’est rien à côté du chantier qui attend le secteur tertiaire. 

Tertiaire… Pour les fournisseurs de gaz et d’électricité, se retrouvent dans cet ensemble épars tout ce qui fait de Nantes une ville, et même l’une des plus grandes métropoles françaises. En vrac : les écoles et les centres commerciaux, les piscines et les entreprises de service, les transports et l’épicier en bas de chez vous, les bureaux de l’administration et ceux de votre banquier. 

https://www.mediacites.fr/enquete/nantes/2022/12/01/passoires-thermiques-lenorme-chantier-qui-attend-les-proprietaires-nantais/

Tous ces acteurs de la métropole de « service » partagent aujourd’hui un point commun : leur facture d’énergie explose. Le décret tertiaire, qui depuis 2018 oblige tous les gestionnaires de bâtiments de plus de 1 000 mètres carrés (à l’exception des lieux de culte) à améliorer leur performance énergétique, a conduit certains d’entre eux à anticiper. Mais c’est loin d’être le cas de tous. Plus récemment, le plan de sobriété élaboré par la Métropole de Nantes, qui impose 10 % d’économies à tous ses services, a un peu accéléré les choses. Voilà qui pourrait sauver l’hiver. Mais à moyen terme, c’est panique à bord. 

Administration, bureaux, commerces : 33 % de la consommation énergétique nantaise
Dans le détail des chiffres, les “services” de la métropole consomment 33% de l’énergie totale (gaz + électricité + réseaux de chaleur) dépensée dans la métropole. C’est moins que le secteur résidentiel (47 %), mais tout de même. La majeure partie provient de l’électricité (60 %) contre 32 % pour le gaz et 8 % pour les chaufferies urbaines. Le gaz et l’électricité vont principalement vers l’administration publique, les commerces et les transports, suivis de près par les activités de santé et l’enseignement, soit une définition assez simple de la métropole de 2022. 

!function(){« use strict »;window.addEventListener(« message »,(function(e){if(void 0!==e.data[« datawrapper‐height »]){var t=document.querySelectorAll(« iframe »);for(var a in e.data[« datawrapper‐height »])for(var r=0;r …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Temps de lecture : 12 minutes

Favorite

Par Julie Reux

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a atteint son premier objectif.
Pour garantir notre indépendance et contribuer au développement d’une presse locale d’investigation, aidez-nous à aller plus loin et à atteindre 110% d’ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

Chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 30 secondes