« La policière a passé les mains sous mes vêtements. Et là, par dessus mon body, elle a insisté sur mes seins, puis sur mon sexe, plusieurs fois, en appuyant. En même temps elle m’insultait, elle me disait que j’étais dégueulasse, en sueur. » Mardi 14 mars, vers 10h30, sur le chemin de halage des bords de l’Erdre, Victoria revient du périphérique nord de Nantes avec plusieurs autres étudiantes et étudiants. Plus tôt dans la matinée, ils y tenaient un barrage filtrant pour protester contre la réforme des retraites.
Alors qu’il retourne tranquillement vers l’université, le groupe se retrouve entouré de policiers harnachés qui leur bloquent le passage et les tiennent dans une nasse. Dans l’incompréhension, étudiantes et étudiants refusent de donner leur identité et se tiennent par les bras pour que personne ne se retrouve isolé. Un à un, la police vient alors les chercher. C’est là que débutent les violences, dont certaines à caractère sexuel, comme le racontent plusieurs victimes à Mediacités.
[Attention, certains faits rapportés peuvent choquer].