Il faut sept ans en moyenne, parfois quinze, pour voir émerger une éolienne en France. C’est lent, alors qu’il faudrait accélérer. C’est en tout cas l’objectif fixé par la loi relative à l’accélération des énergies renouvelables de mars 2023 : en 2030, 40% de l’énergie produite en France devra être d’origine renouvelable, et ça passe nécessairement par un doublement de l’éolien.
Dans son rapport du 7 juin 2023, le gestionnaire du Réseau de Transport d’Electricité (RTE) français prévoit, qui plus est, une hausse des besoins en électricité d’ici à 2035. Pour y faire face, l’entreprise préconise aussi un doublement de l’énergie renouvelable issue de l’éolien terrestre et du solaire. Au niveau régional enfin, le SRADDET des Pays de la Loire vise le « 100% énergies renouvelables » d’ici à 2050. Grâce, notamment à 12,9% d’éolien terrestre [Le détail sur les objectifs ici] contre 7% aujourd’hui.
Bref : « Oui, le nombre d’éoliennes doit et va augmenter en Pays de la Loire, explique Yannick Raymond, délégué régional de France Energie Eolienne (FEE) et salarié d’Engie Green à Nantes. Pas forcément le double, puisqu’elles sont de plus en plus puissantes. Mais il faudra quand même un certain nombre de mâts en plus ». La question, c’est de savoir où… et comment y arriver.
Une nouvelle carte des “possibles” et deux années cruciales
Aujourd’hui, les Pays de la Loire comptent 149 parcs éoliens qui produisent 7% du mix énergétique régional. Ces gigantesques moulins aux lignes futuristes sont apparus dans les zones rurales dès 2003. En Vendée, d’abord, puis en Loire‐Atlantique, Maine‐et‐Loire, Mayenne …