Gardienne des ténèbres : la difficile chasse aux subventions du patron du Hellfest

Longtemps largement autofinancé, le festival de musiques extrêmes de Clisson s'est mis en quête de 7 millions d'argent public pour financer les abords de la Gardienne des ténèbres, sa future "machine" géante. Mais les élus hésitent à accorder un tel montant, notamment suite à la condamnation de Ben Barbaud, créateur et directeur du Hellfest pour "abus de confiance".

Gardienne des ténèbres Hellfest
La Gardienne des ténèbres à l'entrée du site du Hellfest. Montage CG, à partir d'une photo de A. Adam et du dessin de F. Delarozière

Le déjeuner se tient en janvier 2019 à l’initiative de la maire de Nantes, Johanna Rolland (PS). Autour de la table « six ou sept grands acteurs culturels nantais » selon ses mots, réunis par l’idée « de créer de nouveaux croisements ». Parmi les convives on trouve Ben(jamin) Barbaud, directeur du Hellfest, qui souhaite justement « créer un trait d’union avec Nantes », ainsi que François Delarozière, le co‐créateur de La Machine. Les deux hommes ne se connaissent pas, mais le premier est « fasciné » par le travail du second. François Delarozière est invité l’été suivant à s’immerger parmi les centaines de milliers de spectateurs (280 000 en 2023) du festival de musiques extrêmes, devenu un incroyable succès, pour « mieux en cerner l’esthétique ». Ils sont désormais amis.

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Par Thibault Dumas

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