Inceste : à Nantes, deux plaignantes privées de procès après onze ans d’inertie de la justice

Onze ans après le dépôt de sa plainte, une jeune femme de Bouée (Loire-Atlantique) vient d'apprendre que son frère ne sera jamais jugé pour les "viols" et les "agressions sexuelles" dont elle l'accusait. Il vient de mourir d'une grave maladie. Elle et sa sœur jumelle – victime, elle aussi – envisagent à présent de demander réparation à l'Etat pour la lenteur de cette procédure.

Les deux plaignantes. Marie à gauche et Sarah à droite. Photo Guillaume Frouin PressPepper
Les deux plaignantes. Marie à gauche et Sarah à droite. Photo : Guillaume Frouin (PressPepper)

Le président de la République lui‐même l’a érigée en « premier pilier de la grande cause » de ses deux quinquennats. Le procureur de la République de Nantes, Renaud Gaudeul, en a fait lui aussi une priorité. Et pourtant, la lutte contre les violences faites aux femmes n’échappe pas aux délais excessifs de justice. En matière criminelle, ces dernières années, la durée moyenne entre le début de l’instruction et le prononcé de la condamnation est de quatre ans selon le ministère de la Justice. L’histoire de Sarah et Marie, deux sœurs de Loire‐Atlantique, montre que la justice peut dépasser allégrement ces délais. Un coup porté à la Convention européenne des droits de l’Homme qui prévoit le droit pour tout justiciable à ce que sa cause soit entendue dans un « délai raisonnable ». 

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Par Guillaume Frouin (PressPepper)

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