Quand les géants du coworking nantais bouleversent les codes du travail

Face au stress, à la perte de motivation ou au boom du télétravail, de plus en plus d'entreprises puisent dans les pratiques du coworking pour redonner goût au bureau à leurs salariés. Mais en plus des impasses sur le droit du travail, rien ne prouve pour l'instant que cela fonctionne... [3/3]

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À Nantes comme ailleurs, les codes du coworking infusent dans les bureaux des grandes entreprises. Pour le bien des salariés ? / Montage : Sarah Mahjoub

De plus en plus flex, de moins en moins satisfaits au travail… Tel est, en deux sentences, le bilan du baromètre 2023 d’Actinéo. Le rapport de cet observatoire de la qualité de vie au travail montre que 44% des actifs (toutes entreprises confondues) travaillent désormais régulièrement en dehors du bureau. Et que 36% d’entre eux ne travaillent ni au bureau, ni chez eux, mais ailleurs (7% dans un coworking… et 13% dans les transports !). Bref, finie la routine métro‐boulot‐dodo ! Vive la liberté de choisir où, mais aussi quand, travailler. 

Libres mais pas toujours heureux. Ils sont ainsi 33% à ne pas se déclarer satisfaits de leur qualité de vie au travail. C’est 10 points de plus qu’en 2019 ! Un travailleur sur deux déclare désormais souffrir de stress au travail. Et un actif sur trois envisageait même de démissionner dans les prochains mois !

Face à cette évolution des modes de travail, le coworking ne serait‐il pas le nouvel eldorado du travailleur du 21e siècle ? C’est en tout cas le pari de certains investisseurs sur Nantes, où le nombre d’espaces a littéralement explosé : d’une poignée avant la pandémie, ils sont passés à près d’une centaine aujourd’hui ! Des petits espaces indépendants, aux modèles précaires, des lieux sponsorisés par la collectivité en soutien à l’entrepreneuriat, mais aussi des acteurs régionaux, nationaux et même internationaux, aux stratégies agressives et qui multiplient les mètres carrés de bureaux à bail précaire. Avec un but affiché : « Réinventer la vie au travail » (sic). Rien que ça.

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Publié le

Temps de lecture : 8 minutes

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Par Julie Reux

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