Des festivaliers, aussi heureux qu’éreintés, qui par milliers plient leurs tentes. Des techniciens qui rangent et démontent six scènes, dont l’immense « main stage » où quelques heures plus tôt jouait Metallica. Des bénévoles qui ramassent et trient de 300 à 400 tonnes de déchets, dans un ballet bien huilé. Clisson affiche sa mine des lendemains de Hellfest, dont la 17e édition s’est clôturée ce 30 juin. Bilan : 240 000 entrées payantes au compteur, 500 000 litres de bière écoulés (par pinte de 7,50 à 9 euros), des montagnes de t‑shirts et autres goodies vendus… Bref, un nouveau succès pour le Hellfest qui a une fois de plus transformé le metal en or. Avec des retombées économiques évaluées entre 10 et 20 millions d’euros pour le territoire.
À Clisson, le Hellfest contourne la règlementation pour satisfaire son appétit foncier
En un peu moins de vingt ans, le méga festival metal de Clisson est passé d’une dizaine à 110 hectares. Un foncier éclaté entre des dizaines de propriétés privées, surtout des agriculteurs, auxquels Hellfest productions loue les terrains. Du temporaire – le temps du festival – qui devient de plus en plus définitif, jusqu’à contrevenir aux règles d’urbanisme ou au Code de l’environnement (2/2).
