Menaces sur l’économie des festivals de musique de l’Ouest

Après une année 2023 marquée par des records d’affluence, l’été 2024 s’annonce plus morose pour les festivals de musiques actuelles. Face à une forte hausse de tous les coûts - dont les cachets des artistes - atteindre le point d’équilibre devient de plus en plus difficile. Et si le modèle économique était à revoir ?

Une des légendes du rock des années 2000, le groupe Sum 41 sur la scène de la Nuit de l’Erdre le 4 juillet dernier. Photo Elouen Rouchy
Une des légendes du rock des années 2000, le groupe Sum 41 sur la scène de la Nuit de l'Erdre le 4 juillet dernier. Photo : Elouen Rouchy

Pendant des semaines, le directeur de la Nuit de l’Erdre, Marc Jolys, a scruté fébrilement le compteur des ventes de billets. « S’il nous manque 10 000 entrées cette année, on est très très mal », s’inquiétait-il. Finalement, le festival de Nort‐sur‐Erdre, qui s’est refermé dimanche dernier, limite la casse. Il enregistre 3 000 entrées de moins que le record absolu de 80 000 places vendues sur quatre jours atteint l’an dernier. Tous les jours ont affiché complet sauf la première journée de jeudi. Soulagement.

Pourtant, Marc Jolys le sait : l’an prochain son niveau de stress atteindra encore des records. Comme à chaque fois. Il faut dire que pour être à l’équilibre, le festival doit atteindre un taux de remplissage de 93 %. La barre est haute. Et si l’édition record de l’an dernier lui a permis de mettre un peu d’argent de côté, c’était loin d’être assez pour voir venir les prochaines éditions sereinement : 150 000 euros seulement sur un budget total de six millions d’euros.

Cet équilibre financier de plus en plus difficile à trouver, tous les festivals de musiques actuelles y sont confrontés. L’an dernier, 43 % des festivals en France ont présenté une édition déficitaire. Et ce, malgré une fréquentation à la hausse, selon les chiffres du Syndicat des musiques actuelles (SMA), qui rassemble salles de concert, festivals et producteurs de spectacles. Un paradoxe qui illustre la fragilité du modèle économique.

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Temps de lecture : 8 minutes

Favorite

Par Antoine Humeau

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes