La série de décès aux urgences de Nantes devient le symbole de la crise de l’hôpital

Depuis que la section Force ouvrière du CHU de Nantes a annoncé que quatre personnes étaient décédées aux urgences cet été en attendant d’être soignées, l’hôpital de Loire-Atlantique concentre tous les regards et inquiétudes.

L’entrée du service des urgences du CHU de Nantes qui enregistre près de 130 000 passages par an. Photo Antony Torzec
L'entrée du service des urgences du CHU de Nantes qui enregistre près de 130 000 passages par an. Photo : Antony Torzec

Au centre hospitalier universitaire (CHU) de Nantes, les étés se suivent et se ressemblent : travail en flux tendu, sous‐effectif constant, soignant·es épuisé·es et urgences engorgées. Cette année, par manque d’effectifs, l’agence régionale de santé (ARS) a fermé 350 des 3 000 lits du CHU, 70 de plus que l’année dernière. « Cet été est très critique, plus que les années précédentes », souffle Patrice Le Luel, représentant de la CGT dans l’hôpital.

L’été, les vacances des soignant·es s’ajoutent au sous‐effectif structurel. « Nos directions nous reprochent de prendre des vacances l’été, mais le problème ce n’est pas nos vacances, c’est qu’il n’y a personne pour prendre le relais quand on n’est pas là, s’accorde à dire un groupe de soignant·es de la région, réuni devant la préfecture de Loire‐Atlantique à l’appel de Force ouvrière (FO), jeudi 22 août. On est constamment appelés pendant nos congés pour venir faire un remplacement par‐ci, par‐là. »

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Publié le

Temps de lecture : 7 minutes

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Par Khedidja Zerouali (Mediapart)