Deux salles, deux ambiances. Le 28 septembre, dans le centre de Nantes, une vingtaine d’organisations culturelles et politiques bretonnes appellent à construire « la Bretagne en commun ». « Liens complices » et « alliances inédites » sont loués au sein de ce cortège marqué à gauche. « Au‐delà de la réunification, il y a vraiment un enjeu à ce que la société bretonne se mobilise pour réaffirmer un socle de valeurs humanistes », insiste alors auprès de Mediacités Aziliz Gouez, vice‐présidente à Nantes métropole et conseillère régionale de Bretagne. Le cortège des bonnes intentions est de sortie.
Deux semaines plus tard, rien ne va plus lors d’une seconde manifestation, cette fois‐ci portée par Bretagne réunie (BR). Parmi les 300 personnes présentes ce 12 octobre, une poignée de représentants du Parti national breton (PNB), un groupuscule prônant un nationalisme d’inspiration néonazie. Lui aussi sur place, l’adjoint au maire de Nantes chargé des enjeux bretons, Florian Le Teuff, ne supporte pas leur présence. Et leur fait savoir en allant à leur rencontre.