Affaire Kerbrat : les Insoumis et le reste de la gauche entre silences gênés et calculs politiques

Si la présidente du groupe LFI à l'Assemblée, Mathilde Panot, accepte de se confier à Mediacités, ses camarades nantais ne sont guère bavards sur les révélations de l’usage de ses frais de mandat, par le député Andy Kerbrat, pour sa consommation de drogue. Pourtant, beaucoup connaissaient ses failles. Certains anticipent déjà les répercussions électorales du séisme.

Située à deux pas de la populaire rue Joffre la permanence nantaise d’Andy Kerbrat était il y a encore un an et demi, le centre LGBT de Nantes. Aujourd’hui elle est fermée au public
Située à deux pas de la populaire rue Joffre, la permanence parlementaire nantaise d'Andy Kerbrat était, il y a encore un an et demi, le centre LGBT de Nantes. Aujourd'hui, elle est fermée au public. Photo : Antony Torzec

Silence dans les rangs. Habituellement prolixes dès qu’il s’agit de dénoncer les égarements éthiques dans le monde politique, les figures locales de la France insoumise (LFI) de Loire‐Atlantique restent bien silencieuses depuis les révélations de Valeurs Actuelles et de Mediapart sur le député insoumis Andy Kerbrat. Et lorsque Mediacités tente de les joindre, la consigne transmise est de ne pas répondre aux questions.

Même embarras lorsque nous rejoignons – sans y être invité – un groupe d’une dizaine de militants lors d’une opération « logements insalubres » sur l’île de Nantes ce mardi 19 novembre. Parmi les participants, un collaborateur parlementaire d’Andy Kerbrat et le conseiller régional insoumis William Aucant. « Nous sommes là pour rencontrer des habitants et pas pour parler d’Andy Kerbrat », prévient‐on de suite. « Il est entré dans un protocole de soins. Nous verrons ensuite », lâche l’élu régional sans autre commentaire.

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Publié le

Temps de lecture : 6 minutes

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Par Antony Torzec (avec Thibault Dumas)

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