À qui appartiennent les restaurants nantais ?

À première vue, ils apparaissent comme une myriade de petits commerces indépendants. Mais en cherchant dans l’arrière-cuisine des restaurants et des bars de Nantes, on trouve à leur tête une poignée d’investisseurs à l’appétit féroce. Premier volet de notre enquête avec une cartographie inédite du secteur, dessinée par Mediacités.

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Au "jeu des 7 familles", je demande : les grands patrons des établissements de restauration à Nantes. Dessin : Ana Pich

Il n’est pas loin de 13 heures ce samedi et un rayon de soleil fait scintiller les verres sur les terrasses de la place du Bouffay. L’estomac dans les talons, vous voilà, comme des centaines d’autres affamés plus ou moins gourmets, confrontés au fameux dilemme du restaurant. Que choisir ? Un bon vieux burger à La prison du Bouffay ? Les suggestions italiennes de son voisin immédiat, la trattoria Luciolla ? À moins de tenter l’aventure du Ruin Bar, juste derrière ? Le décor vaut le détour et, même si l’établissement est surtout réputé pour ses cocktails, il paraît qu’on y sert des pizzas plutôt appétissantes…

Si l’état de vos papilles, de votre estomac et de votre portefeuille dépendent de ce choix crucial, il en est deux pour qui il ne changera rien : quoi qu’il en soit, le montant de l’addition tombera directement dans leur poche. Et pour cause : les trois établissements leur appartiennent, comme une petite dizaine d’autres à Nantes et dans ses environs [Lire plus bas]. Leurs noms ? Jean‐Pierre Le Bot et Eric Wrobel, ducs du Bouffay et barons de la restauration nantaise avec une petite poignée d’autres multipropriétaires. 

Car si les 1 013 cafés et restaurants traditionnels de Nantes – dont la moitié implantés dans l’hyper centre, selon la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) – contribuent à faire de Nantes une ville « festive », l’immense majorité de ceux qui y lèvent le coude ou la fourchette ignorent qu’ils appartiennent en réalité à un petit cercle restreint d’entrepreneurs avisés. Des rois de la salle et du comptoir, qui multiplient les prises de participations dans des sociétés distinctes, employant des centaines de salariés et brassent – à défaut de bière – des millions d’euros de chiffre d’affaires annuel. 

Car, malgré les conséquences de la crise Covid et de l’augmentation des prix de l’énergie, le secteur de la restauration se porte plutôt bien à Nantes et ne cesse de voir son nombre d’établissements croitre ces dernières années, comme au plan national d’ailleurs.

Alors, qui sont ces empereurs de la restauration à Nantes ? Et que possèdent‐ils ? Pour ce premier volet de notre enquête, nous nous sommes penchés sur les grands noms de l’écosystème. Une sorte de « jeu des 7 familles » en texte et en image qui ne vous rendra pas l’addition moins douloureuse, mais qui vous permettra de savoir à coup sûr à qui vous la réglez. Bonne dégustation.

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Publié le

Temps de lecture : 10 minutes

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Par Claire Besnard (PressPepper) et Ana Pich